Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/235

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mas Osborne, duc de Leeds, et Schonberg, fils de ce Schonberg, allemand par la naissance, français par le bâton de maréchal, et anglais par la pairie, qui, chassé par l’édit de Nantes, après avoir fait la guerre à l’Angleterre comme français, fit la guerre à la France comme anglais. Au banc des lords spirituels, il n’y avait que l’archevêque de Canterbury, primat d’Angleterre, tout en haut, et en bas le docteur Simon Patrick, évêque d’Ély, causant avec Evelyn Pierrepont, marquis de Dorchester, qui lui expliquait la différence entre un gabion et une courtine, et entre les palissades et les fraises, les palissades étant une rangée de poteaux devant les tentes, destinée à protéger le campement, et les fraises étant une collerette de pieux pointus sous le parapet d’une forteresse empêchant l’escalade des assiégeants et la désertion des assiégés, et le marquis enseignait à l’évêque de quelle façon on fraise une redoute, en mettant les pieux moitié dans la terre et moitié dehors. Thomas Thynne, vicomte Weymouth,