Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/311

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quand on n’en fait pas son métier, je voudrais vous y voir, vous ! Ce qu’il a raconté des lépreux de Burton-Lazers est incontestable ; d’ailleurs il ne serait pas le premier qui aurait dit des sottises ; enfin, moi, mylords, je n’aime pas qu’on s’acharne plusieurs sur un seul, telle est mon humeur, et je demande à vos seigneuries la permission d’être offensé. Vous m’avez déplu, j’en suis fâché. Moi, je ne crois pas beaucoup en Dieu, mais ce qui m’y ferait croire, c’est quand il fait de bonnes actions, ce qui ne lui arrive pas tous les jours. Ainsi je lui sais gré, ce bon Dieu, s’il existe, d’avoir tiré du fond de cette existence basse ce pair d’Angleterre, et d’avoir rendu son héritage à cet héritier, et, sans m’inquiéter si cela arrange ou non mes affaires, je trouve beau de voir subitement le cloporte se changer en aigle et Gwynplaine en Clancharlie. Mylords, je vous défends d’être d’un autre avis que moi. Je regrette que Lewis de Duras ne soit pas là. Je l’insulterais avec plaisir. Mylords, Fermain Clancharlie a été le lord, et vous avez été les saltim-