Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/32

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tés. Je suis lucide, archi-lucide. Je trouve cet événement très correct, et j’approuve ce qui se passe. Quand elle va se réveiller, je lui dirai tout net l’incident. La catastrophe ne se fera pas attendre. Plus de Gwynplaine. Bonsoir Dea. Comme tout ça est bien arrangé ! Gwynplaine dans la prison. Dea au cimetière. Ils vont se faire vis-à-vis. Danse macabre. Deux destinées qui rentrent dans la coulisse. Serrons les costumes. Bouclons la valise. Valise, lisez cercueil. C’était manqué ces deux créatures-là. Dea sans yeux, Gwynplaine sans visage. Là-haut le bon Dieu rendra la clarté à Dea et la beauté à Gwynplaine. La mort est une mise en ordre. Tout est bien. Fibi, Vinos, accrochez vos tambourins au clou. Vos talents pour le vacarme vont se rouiller, mes belles. On ne jouera plus, on ne trompettera plus. Chaos vaincu est vaincu. L’Homme qui Rit est flambé. Taratantara est mort. Cette Dea dort toujours. Elle fait aussi bien. À sa place, je ne me réveillerais pas. Bah ! elle sera vite rendormie. C’est tout de suite