Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/403

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Elle s’interrompit :

— Non, ce n’est pas vrai, je ne suis pas morte. Qu’est-ce que je disais donc ? Hélas ! je suis vivante. Je suis vivante, et il est mort. Je suis en bas, et il est en haut. Il est parti, et moi je reste. Je ne l’entendrai plus parler et marcher. Dieu nous avait donné un peu de paradis sur la terre, il nous l’a retiré. Gwynplaine ! c’est fini. Je ne le sentirai plus près de moi. Jamais. Sa voix ! je n’entendrai plus sa voix.

Et elle chanta :

Es menester a cielos ir…
. . . Dexa, quiero,
. . .A tu negro
. . .Caparazon[1].

Et elle étendit la main comme si elle cherchait où s’appuyer dans l’infini.

Gwynplaine, surgissant à côté d’Ursus brusquement pétrifié, s’agenouilla devant elle.


  1. Il faut aller au ciel…
    . . . Quitte, je le veux,
    Ta noire enveloppe !