Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

romaine (tome Ier, page 49) n’a pas un détail qui ne soit rigoureusement exact ; la barbarie mahométane ressort de Cantemir, à travers l’enthousiasme de l’historiographe turc, telle qu’elle est exposée dans les premières pages de Zim-Zizimi et de Sultan Mourad. Du reste, les personnes auxquelles l’étude du passé est familière, reconnaîtront, l’auteur n’en doute pas, l’accent réel et sincère de tout ce livre. Un de ces poëmes (Première rencontre du Christ avec le tombeau) est tiré, l’auteur pourrait dire traduit, de l’Évangile. Deux autres (le Mariage de Roland, Aymerillot) sont des feuillets détachés de la colossale épopée du moyen âge (Charlemagne, emperor à la barbe florie). Ces deux poëmes jaillissent directement des livres de geste de la chevalerie. C’est de l’histoire écoutée aux portes de la légende. Quant au mode de formation de plusieurs des autres poëmes dans la pensée de l’auteur, on pourra s’en faire une idée en lisant les quelques lignes placées en note à la page 126 du tome II, lignes d’où est sortie la pièce intitulée : les Raisons du Momotombo. L’auteur en convient, un rudiment imperceptible, perdu dans la chronique ou dans la tradition, à peine visible à l’œil nu, lui a souvent suffi. Il n’est pas défendu au poëte et au philosophe