Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/123

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IV. LES TREIZE PORTES DE JÉRUSALEM

 
Dans les vieux temps, l’archange aux quatre ailes de flamme,
Stellial dit un jour au noir Zorobabel
Quand ce maçon, porteur d’une échelle du ciel,
Eut entouré Sion de murailles très fortes :
— Pourquoi donc à la ville as-tu fait treize portes ?
Et Zorobabel dit : — Ninive aux larges tours
Eut autant de portails que l’année a de jours,
Pour que jamais le temps, quand du gouffre il arrive,
Quel qu’il fût, ne restât en dehors de Ninive.
— Eh bien, dit Stellial, l’archange couvert d’yeux,
Le zodiaque ayant douze signes aux cieux,
Douze portes, c’était assez, mage imbécile,
Pour que chacun des mois pût entrer dans la ville.
— Ange, j’ai fait, reprit le maçon magistrat,
Treize portes afin que l’avenir entrât.