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Oh ! comme on dort mollement
Sous une branche penchante !
Je m’éveille en le chantant ;
En me chantant il s’éveille ;
Et l’aube croit qu’elle entend
Deux bourdonnements d’abeille.
L’un vers l’autre nous allons ;
Il dit : « O belle des belles,
« La rose est sous tes talons,
« L’astre frémit dans tes ailes ! »
Je dis : « La terre a cent rois ;
« Les jeunes gens sont sans nombre ;
« Mais c’est lui que j’aime, ô bois !
« Il est flamme et je suis ombre. »
Il reprend : « Viens avec moi
« Nous perdre au fond des vallées
« Dans l’éblouissant effroi
« Des vastes nuits étoilées. »
Et j’ajoute : « Je mourrais
« Pour un baiser de sa bouche ;
«