Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/318

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dégagea ;
Les mouches, qui pendaient aux toiles d’araignées,
S’envolèrent, de vie et d’aurore baignées ;
Le poids se souleva des reins du portefaix ;
Le vent s’arrêta court sur les flots stupéfaits,
Et fit grâce, et laissa rentrer la barque au havre ;
L’enfant mort, dont la mère embrassait le cadavre,
Rouvrant les yeux, reprit le sein en souriant.

Satan dormait.


IV

                        Isis recula s’écriant :
— Il dort ! Je souffre seule ! Oh ! je le hais.

                                                    Sa bouche
Ecarta presque, avec cette clameur farouche,
Le voile par ses yeux flamboyants traversé ;
Puis les plis du linceul froid et toujours baissé
Tombèrent longs et droits, et Lilith immobile
Songea.

              Ce rêve obscur d’un spectre, la sibylle
Peut seule l’entrevoir quand dans son noir réduit
Elle médite, ayant sous son coude