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LE PETIT ROI DE GALICE.

De son large cheval au mufle de taureau,
Crie : « Allons !

Crie : « Allons ! — Pas un pas de plus, caballero ! »
Dit Roland.

Dit Roland.Et l’infant répond d’un coup de lance ;
Roland, atteint, chancelle, et Froïla s’élance ;
Mais Durandal se dresse, et jette Froïla
Sur Pacheco, dont l’âme en ce moment hurla.
Froïla tombe, étreint par l’angoisse dernière ;
Son casque, dont l’épée a brisé la charnière,
S’ouvre, et montre sa bouche où l’écume apparaît.
Bave épaisse et sanglante ! Ainsi, dans la forêt,
La sève, en mai, gonflant les aubépines blanches,
S’enfle et sort en salive à la pointe des branches.

« Vengeance ! mort ! rugit Rostabat le Géant,
Nous sommes cent contre un. Tuons ce mécréant !

— Infants ! cria Roland, la chose est difficile ;
Car Roland n’est pas un. J’arrive de Sicile,
D’Arabie et d’Égypte, et tout ce que je sais,
C’est que des peuples noirs devant moi sont passés ;
Je crois avoir plané dans le ciel solitaire ;
Il m’a semblé parfois que je quittais la terre