Page:Hugo - La Légende des siècles, 1e série, édition Hetzel, 1859, tome 2.djvu/240

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Un Jason de l’azur, depuis longtemps parti,
De la terre oublié, par le ciel englouti,
Tout à coup, sur l’humaine rive
Reparaîtra, monté sur cet alérion,
Et montrant Sirius, Allioth, Orion,
Tout pâle, dira : J’en arrive !

Ciel ! ainsi, comme on voit aux voûtes des celliers
Les noirceurs qu’en rôdant tracent les chandeliers,
On pourrait, sous les bleus pilastres,
Deviner qu’un enfant de la terre a passé,
À ce que le flambeau de l’homme aurait laissé
De fumée au plafond des astres !