Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/305

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Ce n'était pas assez d'avoir eu les sandales D'on ne sait quel césar tudesque sur nos fronts ; Ce n'était pas assez d'avoir, sous les affronts, Vu nos drapeaux hagards frissonner dans nos villes ; Ce n'était pas assez, lorsque des hordes viles Marchaient sur nous, souillant ce que nous adorons, De nous être bouché l'oreille à leurs clairons ; Le deuil succède au deuil, le ravage au ravage ; L'onde fatale arrive après le roi sauvage ; Et voilà de nouveau sous un noir tourbillon L'écrasement des blés, du verger, du sillon ! Ô désastres ! ô chute ! où sera le refuge Si l'eau fait un tel gouffre et l'homme un tel déluge ? Jadis le sort frappa Rome et s'interrompit, La laissant respirer ; mais pour nous nul répit.


                              LE POËTE

Deux supplices. Le Nord, le Sud. L'un après l'autre.


                              LE CHŒUR

Hier nous avions sur nous la bête qui se vautre Cyniquement, au gré des rois épanouis,