Page:Hugo - Le Roi s amuse.djvu/93

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l . ACTE `ll,·SCENE lI.· 87 · Demi-nue et cbarmante, et dont il voudrait bien, - Qui le laisse jouer snr son lit, comme un chieu I -—- Aussi , mes beaux seigneurs , mes railleurs gentilsbommes, Hun! comme il vous bait bien! quels ennemisnous sommes! I _ Comme ilvous fait parfois payer cher vos dédainsl - Comme. il suit leur trouver des contre-coups soudainsl ll est le noir démon qui conseille le maitre. · Vos fortunes , messieurs, n’ont plus le temps de naitre ,- Et, sitot qu’il a pu dans ses ongles saisir _ Quelqne belle existence , _il l’el`feuille a plaisir! I —- Vous l’avez fait méchantl -0 douleurl est-ce vivre? Méler du fiel au yin dont un autre s’euivre , Si quelque bon instinct germe en soi . Peffacer, Etourdir de grelots l’esprit qui veut penser , N Traverser, clnaque jour, comme un mauvais genie , . Des fétes, qui pour vous ne sont qu‘une ironic , Démolir le bonheur des heureux , par ennui , N’uvoir d’umbiti0n qu’aux ruines d`autrui , _ Et, contre tous , partout on le hasurd vous pose., Porter toujours en soi, méler 5 toute chose , _ · Et garder , et cacher , sous un rire moqueur , _ Un fond de vieille baine extravasée uu cocur! Oli l je suis malbeureux ! — Se levant du banc de pierre ou il est assis, I . ·Mais ici , que m_’importe? Suis·je pas un uutre homme en passant cette porte? Oublions un instant le monde dont je sors. lci , je ne dois rienupporter du dehors. A P