Page:Hugo - Les Travailleurs de la mer Tome II (1892).djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
LES TRAVAILLEURS DE LA MER




VI


LE COMBAT

Dans ce naufrage de toutes ses espérances, mourir d’abord, c’est ce qu’il lui fallait ; mourir le premier ; car la machine lui faisait l’effet d’une personne. Il releva de sa main gauche ses cheveux collés sur ses yeux par la pluie, étreignit à pleine poignée son bon marteau, se pencha en arrière, menaçant lui-même, et attendit.

Il n’attendit pas longtemps.

Un éclat de foudre donna le signal, l’ouverture pâle du zénith se ferma, une bouffée d’averse se précipita, tout redevint obscur, et il n’y eut plus de flambeau que l’éclair. La sombre attaque arrivait.

(Tome II. – Livre III)