Page:Hugo Rhin Hetzel tome 3.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LETTRE XXIX


STRASBOURG


Ce qu’on voit d’une fenêtre de la Maison-Rouge. — Parallèle entre le postillon badois et le postillon français, où l’auteur ne se montre pas aveuglé par l’amour-propre national. — Une nuit horrible. — Nouvelle manière d’être tire à quatre chevaux. — Description complète et détaillée de la ville de Sézanne. — Peinture approfondie et minutieuse de Phalsbourg. — Vitry-sur-Marne. — Bar-le-Duc. — L’auteur fait des platitudes aux naïades. — Tout être a l’odeur de ce qu’il mange. — Théorie de l’architecture et du climat. — Haute statistique à propos des confitures de Bar. — L’auteur songe à une chose qui faisait la joie d’un enfant. — Paysages. — Ligny. — Toul. — La cathédrale. — L’auteur dit son fait à la cathédrale d’Orléans. — Nancy. — Croquis galant de la place de l’Hôtel-de-Ville. — Théorie et apologie du rococo. — Réveil en malle-poste au point du jour. — Vision magnifique. — La côte de Saverne. — Paragraphe qui commence dans le ciel et qui finit dans un plat à barbe. — Les paysans. — Les rouliers. — Wasselonne. — La route tourne. — Apparition du Munster.


Strasbourg, août.

Me voilà à Strasbourg, mon ami. J’ai ma fenêtre ouverte sur la place d’Armes. J’ai à ma droite un bouquet d’arbres, à ma gauche le Munster, dont les cloches sonnent à toute volée en ce moment, devant moi au fond de la place une maison du seizième siècle, fort belle, quoique badigeonnée en jaune avec contrevents verts; derrière cette maison, les