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et monumens de l’amérique.

parties les plus reculées du globe, comme on compare les formes des végétaux sous des climats divers. Très-peu de matériaux ont encore été réunis pour ce travail important. Sans le secours d’instrumens géodésiques, par lesquels on mesure de très-petits angles, il est presque impossible de déterminer les contours avec une grande précision. En même temps que je m’occupons de ces mesures dans l’hémisphère austral, sur le dos de la Cordillère des Andes, M. Osterwald, aidé par un géomètre distingué, M. Tralles, dessinait, d’après une méthode analogue, la chaîne des Alpes de la Suisse, telle qu’elle se présente vue des bords du lac de Neuchâtel. Cette vue, qu’on vient de publier, est d’une telle exactitude que, la distance de chaque cime étant connue, on trouveront leur hauteur relative, en n’employant dans le calcul que la simple mesure des contours du dessin. M. Tralles s’est servi d’un cercle répétiteur. Les angles par lesquels j’ai déterminé la grandeur des différentes parties d’une montagne, ont été pris avec un sextant de Ramsden, dont le limbe indiquoit avec certitude six à huit secondes. En répétant ce travail de