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et monumens de l’amérique.

une adoration : la divinité a un casque dont les ornemens sont très-remarquables ; elle est assise sur un petit banc appelé icpalli, devant un temple dont on n’a figuré que la cime ou la petite chapelle placée au haut de la pyramide. L’adoration consistoit, au Mexique comme en Orient, dans la cérémonie de toucher le sol de sa main droite, et de porter cette main à la bouche. Dans le dessin no i, l’hommage est rendu par une génuflexion : la pose de la figure qui se prosterne devant le temple se retrouve dans plusieurs peintures des Hindoux.

Le groupe no ii, à représente la célèbre femme au serpent, Cihuacoliuatl, appelée aussi Quilaztli ou Tonacacihua, femme de notre chair : elle est la campagne de Tonacateuctli. Les Mexicains la regardoient comme la mère du genre humain ; et, après le dieu du paradis céleste, Ometeuclli, elle occupoit le premier rang parmi les divinités d’Anahuac : on la voit toujours représentée en rapport avec un grand serpent. D’autres peintures nous offrent une couleuvre panachée, mise en pièces par le Grand Esprit Tezcadipoca, ou par le Soleil personnifié, le dieu Tonatiuh.