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vues des cordillères,

la civilisation. Quelle différence dans la justesse des contours, entre les hiéroglyphes publiés par Norden et ceux qu’on trouve dans l’ouvrage de Zoega sur les obélisques, ou dans la description des monumens de l’Égypte, dont l’institut du Caire vient d’enrichir les sciences !

No i-v. Quatre guerriers mexicains : les trois premiers portent le vêtement appelé ichcahuepilli, sorte de cuirasse de coton qui avoit plus de trois centimètres d’épaisseur, et qui couvroit le corps depuis le col jusqu’à la ceinture. Les soldats de Cortez adoptèrent cette armure, qu’ils désignèrent sous le nom d’escaupil, dans lequel on reconnaît à peine un mot de la langue aztèque. L’ichcahuepilli résistoit parfaitement aux flèches : il ne faut cependant pas le confondre avec les cottes de mailles d’or et de cuivre que portoient les généraux, appelés seigneurs des aigles et des tiqres, Quauhtin et Oocelo, à cause de leurs armures en forme de masques. Les boucliers, chimalli, no i et i, sont d’une forme très-différente de ceux figurés par Purchas et Lorenzana[1]. L’écusson no ii a un appendice

  1. Purchas, Pilgrimes, Tom. III, p. 1080, fig.  LM ;