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vues des cordillères,

militaire des princes et des capitaines les plus vaillans : son col est orné d’un collier de pierres fines (cozcapetlatl) ; mais il ne porte ni les bracelets (matemcentl), ni les bottines (cozehuatl), ni les boucles d’oreille (nacochtli), ni l’anneau garni d’émeraudes, suspendu à la lèvre inférieure, qui appartenoient au grand costume de l’empereur. L’auteur du Codex anonymus dit que « le souverain est figuré ayant dans une main des fleurs, et dans l’autre un jonc au bout duquel est fixé un cylindre de résine odoriférante. » Le vase que tient l’empereur dans sa main gauche, a quelque ressemblance avec celui que l’on voit dans la main de l’Indien ivre figuré dans le Recueil de Mendoza[1]. Les peintres mexicains représentoient généralement les rois et les grands seigneurs pieds nus, pour indiquer qu’ils n’étoient pas faits pour se servir de leurs jambes, et qu’ils dévoient constamment être portés dans un palanquin, sur les épaules de leurs domestiques[2].

No vii. Un habitant de la Tzapoteca, pro-

  1. Purchas, p. 1117, fig. F.
  2. Codex anon., n. 3738, fol. 60.