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et monumens de l’amérique.

étoit regardé comme dominant pour toute cette époque ; de sorte qu’un homme, né le jour dont l’hiéroglyphe étoit un aigle, avoit tout à craindre ou tout à espérer chaque fois que l’aigle présidoit la semaine de treize jours. M. Zoega[1] paroît adopter l’explication de Rios ; il trouve un rapport frappant entre cette fiction et les idées ïatromathématiques des Égyptiens. En jetant les jeux sur nos almanachs, on voit que ces idées absurdes se sont conservées jusqu’à nos jours, parce qu’il est souvent moins profitable d’instruire le peuple que d’abuser de sa crédulité. J’ai trouvé cette même figure allégorique, qui appartient à la médecine astrologique, dans le Codex Borgianus, fol. 17 (Mss. no 66), et dans le Codex anonymus du Vatican, fol. 54.

No iii, v, vi, vii. Un enfant nouveau-né est représenté quatre fois : les cheveux qui s’élèvent comme deux cornes, au sommet de la tête, indiquent que c’est une fille. L’enfant est allaité ; on lui coupe le cordon ombilical ; on le présente à la divinité. ; on lui touche les

  1. Zoega, p. 523 et 531.