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introduction.

passage de la race américaine à la race mongole. Lorsqu’on aura mieux étudié les hommes bruns de l’Afrique et cet essaim de peuples qui habitent l’intérieur et le nord-est de l’Asie, et que des voyageurs systématiques désignent vaguement sous le nom de Tartars et de Tschoudes, les races caucasienne, mongole, américaine, malaye et nègre paroi iront moins isolées, et l’on reconnoitra, dans cette grande famille du genre humain, un seul type organique modifié par des circonstances qui nous resteront peut-être à jamais inconnues.

Quoique les peuples indigènes du nouveau continent soient unis par des rapports intimes, ils offrent, dans leurs traits mobiles, dans leur teint plus ou moins basané, et dans la hauteur de leur taille, des différences aussi marquantes que les Arabes, les Persans et les Slaves, qui appartiennent tous à la race caucasienne. Les hordes qui parcourent les