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vues des cordillères,

de peintures historiques, et où, devant la maison du marquis del Valle[1], sur la Plaza Major, on vojoit encore des restes du grand téocalli[2] dédié au dieu Huitzilopochtli. Torquemada se servit des manuscrits de trois religieux franciscains, Bernardino de Sahagun, Andrès de Olmos et Toribio de Benavente, qui tous étoient profondément instruits dans les langues américaines, et qui étoient allés à la Nouvelle-Espagne du temps de Cortez, avant l’année 1528. Malgré ces avantages, l’historien du Mexique ne nous a pas fourni, sur la chronologie et le calendrier mexicains, tous les éclaircissemens que l’on auroit pu attendre de son zèle et de son instruction. Il s’exprime même avec si peu d’exactitude, qu’on lit dans son ouvrage que l’année de Aztèques finis soit au mois de décembre, et qu’elle commençoit au mois de février[3].

Il existoit depuis long-temps à Mexico, dans les couvens et dans les bibliothèques publiques, des matériaux plus instructifs que

  1. Voyez plus haut, p. 7, Pl. iii.
  2. L’année 1577. Torquemada, Lib. VIII, Cap. ii (Tom. II, p. 157).
  3. Ibid, Lib.X, Cap. x, xxxiii, xxxiv et xxxvi.