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vues des cordillères,

a été décuverte dans les fondemens de l’ancien téocalli : elle a servi à la fois à éclaircir des points douteux, et à rappeler l’attention de quelques indigènes instruits sur le calendrier mexicain.

J’ai taché, tant pendant mon séjour en Amérique que depuis mon retour en Europe, de faire une étude exacte de tout ce qui a été publié sur la division du temps, et sur le mode d’intercalation des Aztèques : j’ai examiné, sur les lieux, la fameuse pierre trouvée à la Plaza Major, et représentée sur la vingt-troisième Planche : j ai puisé quelques notions intéressantes dans les peintures hiéroglyphiques conservées au couvent de San Felipe Neri, à Mexico : j’ai parcouru à Rome le Commentaire manuscrit que le père Fabrega a composé sur le Codex Mexicanus de Veletri ; je regrette cependant de ne pas connaître assez le mexicain pour lire les ouvrages que les indigènes ont écrits dans leur propre langue, immédiatement après la prise de Ténochtitlan, et en se servant de l’alphabet romain. Je n’ai par conséquent pu vérifier par moi-même toutes les assertions de Siguenza, de Boturini, de Clavigero et de