Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/365

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
344
vues des cordillères,

de sept jours, tandis qu’elle est usitée chez les Chinois, qui paroissent aussi originaires du plateau de la Tartarie, mais qui ont eu longtemps des communications intimes avec l’Indostan[1] et le Tibet.

Nous avons vu plus haut que l’année mexicaine offroit, comme celle des Égyptiens et comme le nouveau calendrier françois, l’avantage d’une division en mois d’égale durée. Les cinq jours complémentaires, les épagomènes (έπαγόμεναι) des Égyptiens, étoient désignés chez les Mexicains par le nom de nemontemi ou vides. Nous verrons bientôt l’origine de cette dénomination : il suffit d’observer ici que les enfans nés pendant les cinq jours complémentaires, étoient regardés comme malheureux, et qu’on les appeloit nemoquichtli ou nencihuatl, homme ou femme infortunés, afin que, comme disent les écrivains mexicains, ces noms mêmes leur rappelassent, dans tous les événemens de la vie, combien peu ils dévoient se fier à leur étoile.

Treize années mexicaines formolent un

  1. Sir William Jones, dans les Rech. asiat., Tom. I, p. 420.