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et monumens de l’amérique.

l’époque des événemens historiques, en rapportant le jour du mois et en comptant le nombre des années écoulées depuis le fameux sacrifice de Tlalixco. Cette méthode simple et naturelle auroit sans doute été suivie, si les annales de l’empire n’avoient pas été tenues par les prêtres Teopixqui. On trouve quelquefois, il est vrai, l’hiéroglyphe d’un mois auquel sont ajoutés des points ronds, qui, placés dans deux rangées inégales, prouvent, par leur disposition, que les prêtres aztèques, comme nous l’avons observé plus haut, faisoient suivre les différens termes d’une série de droite à gauche, et non de gauche à droite, comme les Hindoux et presque tous les peuples qui habitent aujourd’hui l’Europe. On voit encore, à Mexico, la copie d’une peinture conservée jadis au musée du chevalier Boturini, dans laquelle le signe du mois quecholli, suivi de treize points, est placé près d’un lancier espagnol, dont le cheval a sous ses pieds l’hiéroglyphe de la ville de Ténochlitlan. Cette peinture représente indubitablement la première entrée des Espagnols à Mexico, le 13 du mois quecholli, qui, d’après Gama, correspond au 17 novembre