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et monumens de l’amérique.

tale vers la crête occidentale, ou des rochers balsatiques de Ruminahui vers les pyramides élancées de l’ancien volcan d’Ilinissa. Du haut de cette digue qui partage les eaux entre la mer du Sud et l’Océan atlantique, on découvre, dans une immense plaine couverte de pierre ponce, le Panecillo du Callo et les ruines de la maison de l’inca Huayna-Capac. Le Panecillo, ou pain de sucre, est une butte conique d’environ quatre-vingts mètres d’élévation, couverte de petites broussailles de Molina, de Spermacoce et de Cactus : les indigènes sont persuadés que cette butte, qui ressemble à une cloche et dont la forme est d’une régularité surprenante, est un tumulus, une de ces nombreuses collines que les anciens habitans de ce pays ont élevées pour servir de sépulture au prince ou à quelque autre personnage distingué. On allègue, en faveur de cette opinion, que le Panecillo est tout composé de débris volcaniques, et que les mêmes ponces qui entourent sa base, se rencontrent à son sommet.

Cette raison pourroit paroître peu convaincante aux yeux d’un géologue ; car le dos de la montagne voisine de Tiopullo, qui