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et monumens de l’amérique.

sphère céleste de l’est à l’ouest, on les a rangées dans l’ordre selon lequel elles se lèvent ou se couchent les unes après les autres.

Dans le calendrier mexicain, les signes des jours, qui sont identiques avec les signes du cycle tartare, ceux du chien, du singe, du tigre ou du lièvre, sont placés de manière qu’on n’y reconnoit aucune analogie de position relative. Cipactli, que nous avons prouvé plus haut être le poisson-gazelle, est le premier catastérisme, comme le capricorne paroît l’avoir été chez les Égyptiens[1]. Il règne parmi les signes mexicains à peu près l’ordre suivant : cipactli, cohuatl, tochtli, itzcuintli, ozomatli et ocelotl ; ou, en substituant les noms de nos signes : capricorne, vierge, scorpion, bélier, gémeaux et sagittaire. Cette dissemblance dans la distribution des signes seroit-elle purement apparente, et tiendroit-elle à une cause analogue à celle qui, selon le témoignage d’Hérodote et de Dion Cassius[2],

  1. Fragmentum ex Gazophylacio Card. Barberini (Kircheri Oedipus, 1653, Tom. II, p. 160).
  2. Dio Cassius, Lib. xxxvii, c. 19 (éd. Fabric, 1750, Tom. I, p. 121). Herod., Lib. II, c. 80 (éd. Wesseling y 1763, p. 105).