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et monumens de l’amérique.

mêmes, sans être placés dans le même ordre. Un monument antique, que Bianchini a fait connaître au commencement du dernier siècle, prouve qu’il existoit dans l’Orient des zodiaques solaires dans lesquels on retrouve les catastérismes tartares du cheval, du chien, du lièvre, du dragon et de l’oiseau, rangés de manière que le chien répond au taureau, et non au bélier du zodiaque grec, et que le chien et le lièvre sont séparés non par quatre, mais seulement par deux signes. Or, si dans l’Asie les mêmes nakchatras et les mêmes dodécatémorions n’ont pas toujours suivi le même ordre dans les différens zodiaques lunaires et solaires, il ne faut pas être surpris de la transposition des signes que nous observons dans le cycle des hiéroglyphes du jour chez les Mexicains. Il se pourroit même que cette transposition fût purement apparente, et qu’elle nous parût réelle, parce que nous ne pouvons comparer le calendrier toltèque et mexicain qu’aux cycles que nous trouvons aujourd’hui chez les Tartares et les Tibétains. Peut-être d’autres peuples de l’Asie orientale ont-ils communiqué leur zodiaque à ces hordes guerrières