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et monumens de l’amérique.

zodiaques, tandis que Dupuis[1] s’efforce à le faire passer pour une table des paranatellons, étoit une division réelle des étoiles placées dans l’écliptique. Pour bien saisir les rapports qui, dès les temps les plus reculés, se sont formés entre les peuples des deux continens, il ne faut pas perdre de vue la liaison intime qui existe entre le zodiaque imaginaire et le zodiaque réel, entre les cycles et les constellations de l’écliptique, entre les mansions et les divisions de l’orbite solaire.

Ce sont ces mêmes considérations sur le développement progressif de l’astrognosie, qui nous empêchent de décider si les hiéroglyphes des jours et des années du calendrier toltèque et aztèque, comme les tse et les tchi chinois, n’appartiennent qu’à un zodiaque imaginaire ou fictif, ou s’ils désignent des constellations zodiacales. Nous avons déjà observé plus haut que les grandes roues qui représentent le cycle de cinquante-deux ans, étoient entourées d’un serpent qui se mordoit la queue, et dont les quatre replis marquoient les quatre indictions. Les hiéroglyphes étant

  1. Origine des cultes, Tom. III, p. 362.