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vues des cordillères,

croit lire ce que Gomera et Torquemada rapportent de la fête du jubilé mexicain : de même[1] que, dans l’ouvrage de Sextus Empiricus[2] contre les astrologues, on trouve pour ainsi dire décrite la figure symbolique[3] que nous avons fait représenter Planche xv, d’après le manuscrit conservé à Veletri. Chez tous les peuples de la terre, les idées superstitieuses prennent la même forme au commencement et au déclin de la civilisation, et c’est à cause de cette analogie qu’il est difficile de distinguer ce qui a été communiqué de nation à nation, et ce que les hommes ont puisé dans une source intérieure.

En parlant de la fête séculaire, le père Torquemada désigne l’instant du sacrifice d’une manière très-précise en apparence, mais qui renferme une contradiction réelle :

  1. Dupuis, Mém. explicatif du zodiaque, 1806, p. 145.
  2. Sext. Empir. contra Mathem., Lib. V (ed. Stephan., Tom. III, p. 187). Firmicus, Lib. II, c. 27 (ed. Ald. Manut., 1503, fol. cv). Origen. contra Celsum, Lib. VIII, c. 55 (ed. Delarue, 1733, Tom. I, p. 783).
  3. Voyez plus haut, Vol. I, p. 251.