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vues des cordillères,

calendrier ; mais une nation qui, depuis des siècles, emploieront un mode d’irtercalation très-imparfait, pourroit cependant conserver l’accord entre son calendrier et celui des peuples les plus policés, si, conduite par l’observation directe des phénomènes célestes, elle changeait de temps en temps le commencement de son année. L’histoire mexicaine, dans ses annales, n’offre aucune trace de ces changemens brusques ou de ces intercalations extraordinaires. Depuis l’époque célèbre du sacrifice de Tlalixco, le calendrier n’avoit subi aucune réforme ; l’intercalation se fit uniformément à la fin de chaque cycle ; et, pour expliquer comment quatre siècles n’avoient pas suffi pour produire une erreur sensible dans la chronologie, M. Gama admet que les Mexicains n’intercaloient que vingt-cinq jours tous les cycles de cent quatre anscehuchuetiliztli, ou douze jours et demi à la fin de chaque cycle de cinquante-deux ans, ce qui fixe la durée de l’année à 565j,240. Il croit pouvoir conclure du récit même des historiens du seizième siècle, que la fête séculaire se célébroit alternativement le jour et la nuit, et que, si les