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vues des cordillères,

gnée des dates et par l’étude des peintures hiéroglyphiques.

« L’intercalation de vingt-cinq jours en cent quatre ans, dit M. La Place[1] dans son excellent précis de l’histoire de l’astronomie, suppose une durée de l’année tropique plus exacte que celle d’Hipparque, et, ce qui est très-remarquable, presque égale à l’année des astronomes d’Almamon. Quand on considère la difficulté de parvenir à une détermination aussi exacte, on est porté à croire qu’elle n’est pas l’ouvrage des Mexicains, et qu’elle leur est venue de l’ancien continent. Mais de quel peuple et par quel moyen l’ont-ils reçue ? Pourquoi, si elle leur étoit transmise par le nord de l’Asie, ont-ils une division du temps si différente de celles qui ont été en usage dans cette partie du monde ? » Dans l’état actuel de nos connaissances, nous ne pouvons nous flatter de résoudre ces questions : mais, en se refusant même à admettre l’intercalation de douze jours et demi par cycle, en n’accordant aux Mexicains que la

  1. Exp. du Système du Monde, 3.e édit., Tom. II p. 318.