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vues des cordillères,

gianus de Veletri, j’y ai reconnu le passage curieux[1] duquel le jésuite Fabrega a conclu que les Mexicains connoissoient la véritable durée de l’année tropique. Ou y trouve indiqués, sur quatre pages, vingt cycles de cinquante-deux ans, ou mille quarante ans : à la fin de cette grande période, on voit le signe du lapin tochtli précéder immédiatement, parmi les hiéroglyphes des jours, l’oiseau cozquauhtli ; de manière que sept jours sont supprimés, ceux de l’eau, du chien, du singe, de l’herbe malinalli, de la canne, du tigre et de l’aigle. Le père Fabrega suppose, dans son Commentaire manuscrit, que cette omission se rapporte à une réforme périodique de l’intercalation julienne, parce qu’une soustraction de huit jours, à la fin d’un cycle de mille quarante ans, ramène, par un moyen ingénieux, une année de 365,250 j à une année de 365,245 j, qui n’est que de 1′ 26″, ou de 0,0 010 j plus grande que la véritable année moyenne, telle que la donnent les Tables de M. Delambre. Quand on a eu occasion d’examiner un grand nombre de pein-

  1. Cod. Borg., fol. 48-63. Fabrega, M S S, fol. k, p. 7.