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et monumens de l’amérique.

moit dans ses murs six fois treize ou soixante-dix-huit chapelles, dont plusieurs étoient dédiées au soleil, à la lune, à la planète Vénus, appelée Ilcuicatitlan ou Tlazolteotl, et aux signes du zodiaque[1]. La lune, que tous les peuples regardent comme un astre qui attire l’humidité, avoit un petit temple (teccizcalli) construit en coquilles. Les grandes fêtes du soleil (Tonatiuh) étoient célébrées au solstice d’hiver et dans la seizième période de treize jours, qui étoit présidée à la fois par le signe nahui ollin Tonatiuh, et par la voie lactée, connue sous le nom de Citlalinycue ou Citlalcueye. Pendant une de ces fêtes du soleil, les rois avoient l’usage de se retirer dans un édifice situé au milieu de l’enceinte du téocalli, et appelé Hueyquauhxicalco. Ils y passoient quatre jours dans le jeune et la pénitence : ensuite on faisoit un sacrifice sanglant en l’honneur des éclipses (Netonatiuhqualo, malheureux soleil mangé). C’est dans ce sacrifice que de deux victimes masquées,

  1. Eusebii Nieremberh Hist. nat., Lib. VIII, cap. 22 (Antwerpice, 1635, p. 142-156). Templi partes, 3,8, 9, 20, 25.