Page:Huston - Le répertoire national ou Recueil de littérature canadienne, 1848, I.djvu/320

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Pour flétrir ton grand caractère, L’envie excita ses serpents : Hatzfeld et le factionnaire Te vengeront dans tous les temps. Nous sommes loin de ton génie, Mais pour imiter tes bienfaits Allons au-devant des souhaits Des exilés de la patrie. Napoléon, la France ! unissons ces grands noms, Chantons, chantons : Sois immortel, héros que nous pleurons !


1835.

Ô CANADA ! MON PAYS ! MES AMOURS !

Air : Je suis français, mon pays avant tout.


Comme le dit un vieil adage:
Rien n'est si beau que son pays;
Et de le chanter, c'est l'usage;
Le mien je chante à mes amis
L'étranger voit avec un œil d'envie
Du Saint-Laurent le majestueux cours;
À son aspect le Canadien s'écrie:
Ô Canada! mon pays! mes amours!

Maints ruisseaux et maintes rivières
Arrosent nos fertiles champs;
Et de nos montagnes altières,
De loin on voit les longs penchants.
Vallons, coteaux, forêts, chutes, rapides,
De tant d'objets est-il plus beau concours?
Qui n'aimerait pas tes lacs aux eaux limpides?
Ô Canada! mon pays! mes amours!

Les quatre saisons de l'année
Offrent tour à tour leurs attraits.
Le printemps, l'amante enjouée
Revoit ses fleurs, ses verts bosquets.
Le moissonneur, l'été, joyeux s'apprête
À recueillir le fruit de ses labeurs,
Et tout l'automne et tout l'hiver, on fête.
Ô Canada, mon pays! mes amours!