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1837.

RÉCONCILIATION.


Air : L’Astre de nuit dans son paisible éclat.

Ô Canada ! que tes jours étaient beaux
Quand l’amitié dévoilait leur aurore !...
Tes ennemis se donnent tes lambeaux
Comme un fruit mûr que leur haine dévore :
Rapprochons-nous, puis espérons...
Puis, si leur crime se consomme,
Frères alors nous marcherons, (bis)
Nous marcherons comme un seul homme,
Comme un seul homme.

La liberté les eût bientôt soumis,
Ils tremblaient tous à sa mâle démarche ;
Et nous brisions les fers qu’ils avaient mis
Au peuple enfant qui grandit et qui marche.
Rapprochons-nous, puis espérons...
Puis, si leur crime se consomme,
Frères alors nous marcherons,
Nous marcherons comme un seul homme,
Comme un seul homme.

Nous chercherions, même au seuil de la mort,
Nos droits ravis, la liberté sanglante :
Mais attendez, vous qui courez plus fort,
L’étoile encore apparaît vacillante.
Rapprochons-nous, puis espérons...
Puis, si leur crime se consomme,
Frères alors nous marcherons,
Nous marcherons comme un seul homme,
Comme un seul homme.

L’aiglon, de l’aigle a le perçant regard,
Mais l’heure encor, l’heure n’est pas venue ;
Attendez donc, frères, un peu plus tard,
L’aiglon plus grand pourra raser la nue.
Rapprochons-nous, puis espérons...
Puis, si leur crime se consomme,
Frères alors nous marcherons,
Nous marcherons comme un seul homme,
Comme un seul homme.