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Page:Huxley - De la place de l'homme dans la nature.djvu/14

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POUR L’ÉDITION FRANÇAISE.

depuis longtemps déclarés en ma faveur. Il n’est pas jusqu’au léger doute que j’ai élevé au sujet de l’absence prétendue du corps calleux dans les mammifères inférieurs (p. 226) qui n’ait reçu sa justification complète des admirables recherches de M. Flower[1]. qui établissent l’existence du corps calleux chez tous les mammifères.

Quant à la main et au pied, les seules objections importantes aux vues que j’ai émises, sont venues du regrettable Gratiolet et du professeur Lucæ. Ce dernier a été, à mon avis, complètement réfuté par M. Mivart, dans un laborieux mémoire sur les Appendices du squelette des primates[2], quant au premier, je dirai seulement que je ne puis bien saisir la portée de ses raisonnements.

En fait, le long fléchisseur du pouce, au sujet duquel on a tant écrit, existe chez le chimpanzé, (quoique peut-être il n’y existe pas constamment) et se montre, bien développé, chez l’hylobates.

En résumé, je tiens maintenant pour démontré que les différences anatomiques du ouistiti et du chimpanzé sont beaucoup plus grandes que celles du chimpanzé et de l’homme. De sorte que si des causes naturelles quelconques ont suffi pour faire évoluer (to evolve) un même type souche, ici en ouis-

  1. Flower, Philosophical Transactions.
  2. Mivart, Philosophical Transactions. 1867.