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Page:Huxley - De la place de l'homme dans la nature.djvu/298

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sur quelques ossements humains fossiles.

couverte, et qui avaient d’abord été signalés par le professeur H. van Mayer. J’ajoutai à cette communication une courte note sur le résultat de mon examen anatomique, et les conclusions auxquelles j’arrivai furent : 1o que la forme extraordinaire de ce crâne était due à une conformation naturelle inconnue jusqu’à ce jour, même chez les races les plus sauvages ; 2o que ces remarquables ossements humains appartenaient à une période antérieure aux Celtes et aux Germains, et, très-probablement, dérivaient de l’une de ces races sauvages du nord-ouest de l’Europe, dont parlent les auteurs latins et que les immigrants germaniques ont rencontrées comme autochtones ; 3o qu’il était hors de doute que ces débris humains devaient remonter à une période à laquelle existaient encore les derniers animaux contemporains du diluvium[1]

    ressemblant à certaines espèces de petites plantes marines ramifiées. On les trouve sur les instruments de silex et elles sont une preuve de leur ancienneté. Cependant on les a observés sur les os romains selon H. van Meyer ; elles sont néanmoins beaucoup plus fréquentes sur les os qui ont été longtemps enfouis. (Trad.)

  1. Comme dans les études palæo-anthropologiques, il est souvent question du diluvium, nous croyons utile de rappeler ici d’après M. Hébert quels sont les phénomènes quaternaires qui ont donné naissance à ce terrain : « 1o Creusement par voie d’érosion de nos vallées actuelles, opération longue et nécessitant l’intervention de masses d’eau considérables. 2o Développement de la faune de l’Elephas primigenius sur le sol de la France ainsi accidenté et qui était alors couvert de forêts peuplées d’éléphants et de rhinocéros, forêts qui, pour le dire en passant, ont à peine laissé de traces quand les animaux qu’elles contenaient ont parsemé le sol de leurs débris. Formation par voie de courants aqueux du dépôt erratique inférieur de nos vallées, caillouteux en bas, sableux en haut, avec nombreux ossements d’Elephas primigenius et de Rhinoceros tichorrinus et quantité de silex taillés de main d’homme dans la vallée de la Somme… 3o Dépôt du limon calcarifère appelé lœss, caractérisé par des concrétions calcaires constantes de forme et de nature aussi bien sur les bords du Rhin qu’à Paris, recouvrant directement le précédent et indiquant une phase nouvelle dans la période quaternaire. 4o Formation d’un dépôt caillouteux composé d’argile rouge et de gravier