Page:Huysmans - Croquis parisiens.djvu/300

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dans l’espèce, ainsi que bon leur semble ! Quant à cet enfant posthume qui vous paraît créer des titres à Mademoiselle, c’est une pure et simple erreur ; rien, absolument rien, vous m’entendez, ne peut les forcer à reconnaître que la paternité de cet enfant appartient à M. Jules.

— Si c’est Dieu possible ! étouffa Mme Champagne.

— C’est ainsi ; le Code est là et il formel, dit l’homme d’affaires, en souriant.

— Ah bien, il est propre, votre Code ! je me demande ce qu’il y a dedans, moi, si des situations comme celle de Sophie n’y sont pas réglées !

— Mais si, elles sont réglées, ma bonne dame Champagne, et la preuve est qu’il est interdit à Mademoiselle de réclamer quoi que soit par les voies légales.

— Viens, viens, ma fille, cria la papetière qui s’exaspérait. Elle se leva. — On voit bien que les lois sont fabriquées par les hommes, tout pour eux, rien pour nous ; je lui arracherais les yeux, moi, au grand-père de Jules, si je le tenais, ce serait toujours autant de fait !

Et poussée à bout par le rire narquois de M. Ballot, Mme Champagne perdit complètement la tête et affirma que si jamais un homme se permettait envers elle des abominations de la sorte, elle se vengerait, coûte que coûte, quitte à passer