Page:Huysmans - Croquis parisiens.djvu/58

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Une fois sur l’avenue de Lowendal, au milieu de la nuit, dans la solitude de ce quartier mort, je recensai les notions que j’avais acquises ; elles me semblèrent pouvoir se coaliser et se fondre en cet axiome : au Gros Caillou et à Grenelle, l’amour commence pour les très jeunes filles avec les secrétaires d’état-major et les riz-pain-sel et s’achève, pour les femmes très mûres, avec les puissants cuirassiers et les tringlots.

Puis, très souvent, dans l’espoir d’absinthes payées sur les vieux gains des anciens bas, des capitaines retraités de toutes armes, ramassent et épousent ces fausses Madeleines, alors que leur maturité est devenue telle qu’en dépit même d’une sûre prébende, la grosse cavalerie s’effare !