Page:Huysmans - En menage - ed Fasquelle 1922.djvu/165

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des personnes appartenant à l’école des danses ou à toute autre école d’ailleurs ; que si on se livre avec elles à de coûteuses ripailles, l’on tombe malade. – Et c’est la juste punition infligée par le ciel à la débauche.

Ensuite, ça prouve encore que si, au lieu d’être paillard et d’être riche, l’on a l’âme éthérée et qu’on est pauvre ; que si, au lieu de godailler avec des sauteuses on aime une jeune personne que l’on croit sage, eh bien, l’on tombe également malade. – Et c’est là encore la juste punition infligée par le ciel à la naïveté.

Ce prospectus est donc, comme tu le vois, une œuvre moderne et humanitaire, au premier chef. C’est de la morale en action. – La demoiselle et le monsieur qui geignent sont destinés à servir d’exemple à la jeunesse et à lui démontrer que, quoi qu’elle fasse, elle écopera. – Pour tout dire, ça élève l’âme et ça ne console pas ! – Voilà, mais poursuivit-il, regardant son dessin dans une glace afin d’en mieux saisir l’effet d’équilibre, assez travaillé pour aujourd’hui. Tiens, si tu n’as rien de mieux à me proposer, veux-tu venir respirer avec moi la puanteur délicieuse des rues ?

— Où ça, dit André ?

— N’importe où, pourvu qu’il y ait du tapage et des coups de gaz sur des faces grimées, au Palais Royal, au boulevard, dans les passages par exemple ; ça te va-t-il ?

D’instinct, sans motifs, par un de ces premiers mouvements