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IV



Il se répétait, quand il descendit de sa cellule : c’est ce matin que je communie et ce mot, qui eût dû le percuter et le faire vibrer, n’éveillait en lui aucun zèle. Il restait assoupi, n’ayant de goût à rien, las de tout, se sentant froid dans le fond de l’être.

Une crainte le dégourdit pourtant, lorsqu’il fut dehors. J’ignore, se dit-il, le moment où il faudra quitter mon banc et aller m’agenouiller devant le prêtre ; je sais que la communion des fidèles a lieu après celle de l’officiant ; oui, mais à quel instant au juste dois-je bouger ? C’est vraiment une déveine de plus que d’être obligé de se diriger, seul, vers l’inquiétante Table ; autrement, je n’aurais qu’à suivre les autres et je ne risquerais pas au moins d’être inconvenant.

Il scruta, en y pénétrant, la chapelle ; il cherchait M. Bruno qui eût peut-être pu, en se plaçant à son côté, lui éviter ces soucis, mais l’oblat ne s’y trouvait point.

Durtal s’assit, désemparé, songeant à ce signe qu’il