Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

congrégation similaire existe à Angers et à Paris « les Servantes des Pauvres, oblates régulières de saint Benoît »  ?

— Merci, moi, je suis de la communauté de Solesmes ; je n’ai rien à démêler avec ces ramilles entées sur le tronc de saint Benoît ; ce ne sont pas des Bénédictines proprement dites.

— Bah !

— Je vous fais compliment, ma nièce, fit ironiquement M. Lampre ; vous êtes une digne fille de l’agrégation de France. Hors d’elle, point de salut ; ne sont Bénédictins que ceux qui relèvent de Solesmes.

— Évidemment.

— Eh bien, et les Bénédictins de Jouarre qui ont restauré une abbaye d’une certaine célébrité et d’une certaine ancienneté, je pense, ce ne sont pas des Bénédictines ?

— Elles sont indépendantes, tiennent des classes, chantent mal l’office, ne sont pas dirigées par des pères Bénédictins. Ce n’est point cela.

— Et le prieuré des Bénédictines du Saint-Sacrement de la rue Monsieur, à Paris ?

— Ce sont des Sacramentines.

— Mais saperlotte ! s’exclama M. Lampre ; elles observent plus exactement la règle de saint benoît que vos jeunes Bénédictines ; elles ont le service de nuit, le maigre plus fréquent, et elles chantent le plain-chant, d’après la méthode de Dom Pothier, que voulez-vous de plus ?

— Rien, sinon que l’office divin n’est pas leur unique fonction ; tout est là.