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Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/420

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XV

Les tristes journées et les plus tristes nuits commencèrent. Les stalles des religieux au chœur se vidaient, chaque jour. Tous décampaient, avant la déportation, dans leurs familles et devaient rejoindre l’Abbé à Paris pour se diriger de cette ville, sur la Belgique.

Faute des éléments nécessaires, les messes n’avaient plus maintenant qu’un seul servant ; le degré du rit n’était plus reconnaissable qu’au nombre allumé des cierges.

Les commentaires des journaux allaient leur train. L’on ne parlait plus que du retour en son empire de ce czar qui semblait n’être venu en France que pour détourner l’intérêt du public et occuper le rôle du joueur d’orgue couvrant les cris de la victime, dans l’affaire de Fualdès ; et l’exode des deux abbayes de Solesmes était, avec la visite finie de l’empereur Russe, le sujet de tous les entretiens du cloître.

Les novices admiraient cette façon de se retirer, à grand spectacle, et regrettaient qu’il ne pût en être de