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LE QUARTIER SAINT-SÉVERIN

du haut en bas, de verrières, de bow-windows, de balcons à consoles ; elles ressemblent à des cabotines parées de verroteries, égarées dans un camp de galériennes.

Elles ont un air de suffisance et de défi qui justifierait le pillage des hordes voisines qu’elles décimèrent, la haine des vieux repaires qui les entourent.

Quant à la place même, si elle n’est plus agrémentée par des potences et fréquentée par des condamnés et des bourreaux, elle est actuellement occupée par des souteneurs qui devisent et fument comme de bons rentiers pendant le jour, et aussi par des négociants en mégots qui portent des musettes de soldat, en toile, sur des habits teints avec le jus délayé des macadams ; presque tous ont