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LE QUARTIER SAINT-SÉVERIN

vitrailles agrémentées des portraits des bourgeoises qui les payèrent ?

En dépit de ces tares et des sinistres peintures des Jobbé-Duval, des Signol, des Cornu, des Flandrin, des Heim et des Hesse qui pourrissent heureusement et s’éteignent dans l’humide ceinture des chapelles, l’église de Saint-Séverin demeure quand même exquise. Bien qu’avec d’abominables et de clairs carreaux, signés du nom de Hirsch, on l’ait dépouillée du mystère apaisant de son ombre, l’abside n’en reste pas moins l’une des plus étonnantes ombellas que les artistes d’antan aient jamais brodées pour abriter le Saint-Sacrement de l’autel. Ils semblent en avoir emprunté la forme à la végétation du pays où naquit le Christ, car ils ont planté une futaie de palmiers dont