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LES FOULES DE LOURDES

concordent donc avec le caractère de la férie du Propre ; Elle ne fait que répéter, en les soulignant, les avertissements de l’office du jour.

De plus, à la fin des messes célébrées le lendemain de ce jeudi, 23 février, où Elle désigna l’emplacement de la source dans la Grotte, on lut l’Évangile selon saint Jean, relatant l’histoire de ce paralytique qui attendait un baigneur, afin de pouvoir descendre et guérir dans la piscine probatique que remuait un ange.

C’était, en effet, l’Évangile du vendredi des Quatre-Temps dont la férie était remplacée dans le diocèse de Tarbes par la fête adventice de la Lance et des Clous.

Ce rappel, à travers les âges, de cette source de Béthsaïde qui semble la préfigure de celle de Lourdes, n’était-il pas, comme une promesse de ces miracles que la Vierge préparait mais dont elle n’avait soufflé mot à Bernadette ?

Et cependant je ne puis m’empécher de songer, à ce propos, que Jésus n’aida pas le jeune homme à se plonger dans la piscine, mais qu’il lui dit simplement : « Lève-toi, prends ton lit et va-t-en ! » préludant ainsi aux guérisons, sans le secours de l’eau, ainsi qu’il en opère tant maintenant, ici !

Nous pouvons observer encore que, malgré toutes les instances de Bernadette, la Vierge ne lui révéla qu’elle était l’Immaculée Conception que le jour