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SAINT-MERRY

charmantes, mais aucun siècle n’eut moins que celui-là le sens mystique ; et cependant, si l’on songe à la vulgarité de l’architecture et de l’ornementation contemporaines, l’on finit par s’estimer heureux de retrouver le sourire tourmenté de cet art de colifichets, dans une église.

Même d’un art réduit, comme ici, à l’état de bribes ! Il est vrai qu’à Paris, si nous pouvons le voir plus complet, il n’en est pas moins médiocre ; ce n’est toujours que du XVIIIe siècle de second ordre. Saint-Thomas-d’Aquin, par exemple, est une salle de théâtre, garnie de très réelles baignoires qui tournent autour de la scène, là où se dresse le grand autel ; son décor hésite, ne se livre pas, tente presque de donner le change en établissant un vague compromis entre une salle pour ballets et un sanctuaire. C’est une œuvre hybride, un oratoire de danseuses. Si l’on veut contempler un en-