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SAINT-MERRY

les feuillages persillés et les donjons d’une ville s’enlèvent sur un ciel couleur de bistre, deux hommes courent après une femme, la sainte sans doute ; mais sa biographie ne nous fournit pas l’explication bien claire de cette scène.

Toujours est-il que cette œuvre un peu frêle est avenante et qu’elle mériterait d’être exposée de telle sorte qu’on pût, sans être obligé d’allumer un cierge, la voir.

L’on pourrait faire la même réflexion à propos du bénitier, qui s’examine malaisément dans l’ombre. Ce bénitier, en pierre blanche, du temps de Louis XII, porte les armes de France et de Bretagne, alliées aux insignes de la Passion ; les sculptures sont encore vivaces, dans leur relief cendré par la poudre des âges.

Reste enfin la crypte dans laquelle on descend par un escalier de quinze marches ; une bouffée de cave vous saute au visage quand on y entre.