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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

surément carrées ou qui montent, alors, trop allongées, de guingois, encadrant, dans leurs liserés de pierres sales, des paysages dessinés avec de la poussière, sur d’invisibles vitres ; celles qui ont des entrées se contentent, en fait d’huis, de simples fentes, surmontées, à hauteur d’homme, de barreaux de fer ; l’on dirait de meurtrières de défense et de poternes d’attaque ; tout le quartier est misérable, mais il efflue un relent de vieille truandaille qui réjouit. Les sentes sont façonnées par des devants d’hôtel, noirs et gluants, qui arborent sur des écriteaux cette inscription : « On loge à la nuit » ; les boutiques sont obscures et partout des réflecteurs dépassent l’alignement des façades et s’efforcent de projeter un peu de jour dans les ténèbres des pièces. La majeure partie est occupée par des marchands de vin de dernier ordre, des bistros pour souteneurs, surtout par des