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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

avancé dans les voies de la Perfection, mais, lui, me paraît, en comparaison, plus féminisé, plus usant d’artifices, plus pieusement roué, si l’on ose dire.

Et le curieux, c’est que — dans ses autres œuvres — le maître de Flémalle est justement celui que l’on pourrait, bien plus que Memlinc et surtout que Roger Van der Weyden, accuser de maniérisme et de ruse !

La vérité est que nous sommes, avec ce tableau de Francfort, en face d’un cas isolé, dans un ensemble à peine connu et que cette Madone se rapproche plus que celles de la collection de Somzée et des musées de Dijon et d’Aix, des Vierges de Roger Van der Weyden. Ne serait-il pas, dès lors, imprudent de comparer ces peintres entre eux et de conclure ?

Mais au fait, cette Vierge et ce bambin éveillé et charmant dans sa longue robe bleue et qui,